Histoire en français facile pour débutants
Histoire en français facile pour débutants
Bonjour, je m’appelle Julien
À 42 ans, je suis boulanger depuis plus de 20 ans. Lyon est ma ville de cœur pour son ambiance chaleureuse, ses marchés, ses collines et sa gastronomie.
Ma vie familiale
J’habite dans le troisième arrondissement, à seulement 10 minutes de la boulangerie où je travaille. Je suis marié avec Claire, une femme formidable qui exerce comme infirmière dans un hôpital public.
Nous avons deux enfants : Léa, 9 ans, une petite fille douce et curieuse, et Thomas, 6 ans, un vrai petit clown qui aime courir partout et poser mille questions.
Notre vie n’est pas parfaite, mais elle est remplie d’amour, de rires, et bien sûr, de fatigue. Parfois, mon métier dépasse le simple cadre du travail : c’est une passion.
Le métier de boulanger
Être boulanger, c’est travailler avec ses mains, créer chaque jour quelque chose de bon, de beau et de simple. L’odeur du pain chaud le matin, la vapeur qui sort du four, le bruit du pétrin : tout cela fait partie de mon quotidien.
Je travaille dans une petite boutique avec une grande âme, appartenant à Monsieur Letélier, un ancien maître boulanger qui me fait confiance depuis des années.
Désormais, je gère presque tout : les commandes, la relation avec les clients. Mon travail commence à 3h30 du matin, quand il fait encore noir dehors. Tout est calme, c’est mon moment préféré. Seul avec la pâte, la farine, et le silence, je prépare les croissants dorés, les baguettes gonflées et les pains croustillants.
Mon équipe et nos clients
Je travaille avec Paul, un jeune apprenti de 20 ans, passionné mais parfois distrait. Il aime poser des questions et tester de nouvelles recettes. Je me vois un peu en lui, il y a des années.
Ensuite, il y a Mireille, pâtissière de 58 ans, présente depuis plus de 30 ans. Elle connaît tous les secrets des tartes aux fruits et des éclairs au chocolat. Elle me parle souvent de ses petits-enfants et me donne des conseils sur l’éducation. C’est comme une tante pour nous.
Nous formons une équipe soudée, rigolant et nous soutenant même dans les moments difficiles. Quand la boulangerie est pleine, nous travaillons en silence, confiants que chacun fait sa part.
Nos clients sont fidèles : Monsieur Karim, chauffeur de bus toujours souriant qui achète deux pains complets chaque matin, Madame Dupuis, retraitée qui raconte chaque jour une nouvelle histoire de jeunesse, ainsi que la maman stressée du lundi, le couple de jeunes artistes, et les enfants qui demandent un pain au chocolat en courant.
Le quotidien chez moi
Vers 13 heures, je rentre chez moi. Si Claire ne travaille pas, nous déjeunons ensemble. Elle cuisine souvent mieux que moi, même si je suis le spécialiste des tartines grillées.
Mon salaire varie entre 1800 et 2000 euros par mois, selon les ventes. Ce n’est pas énorme, mais cela suffit. Claire gagne un peu plus, ce qui nous permet de bien gérer notre budget sans manquer de rien.
Nous évitons les dépenses inutiles et chaque samedi, nous allons ensemble au marché avec les enfants, notre petite sortie familiale.
Une fois par an, nous partons en vacances : l’été dernier en Bretagne, cette année nous rêvons des Alpes pour faire de la randonnée. Les enfants adorent la montagne, et moi, j’espère juste pouvoir dormir jusqu’à 8 heures pour une fois.
Mes passions et rêves
Mes passe-temps sont simples : vélo, lecture et musique jazz le soir, souvent accompagnés d’une tisane. Parfois, je rêve d’ouvrir ma propre boulangerie avec un coin salon de thé et de proposer des pains bio à base de farines locales. Pour l’instant, je suis bien là où je suis, dans cette boutique depuis mon enfance.
Une autre passion un peu spéciale me vient de mon père : la pêche. Il m’a initié quand j’avais 8 ans. Nous partions très tôt le dimanche matin, avec nos cannes à pêche, un thermos de chocolat chaud, et beaucoup de silence. Ces souvenirs sont gravés dans mon cœur.
Dès que je peux, je pars pêcher, souvent au bord de la rivière Saône, à 30 minutes de Lyon. Cet endroit tranquille, entouré d’arbres, est parfait pour écouter les oiseaux et le clapotis de l’eau.
Je vais parfois seul, parfois avec Thomas. Il commence à aimer la pêche aussi. Je lui apprends à lancer la ligne, à attendre patiemment, et à observer les mouvements de l’eau. Il me pose souvent des questions, comme :
« Papa, pourquoi le poisson ne mord pas aujourd’hui ? »
« Papa, on va attraper un gros ? »
Je lui réponds que la pêche, ce n’est pas seulement attraper des poissons, mais aussi apprendre à attendre et à rêver un peu.
Un quotidien intense, mais heureux
J’ai tout mon matériel : une canne en carbone, des leurres colorés, une boîte à appâts, et mon vieux chapeau beige que je porte toujours. Je tiens aussi un carnet où je note la météo, la date, le lieu et mes prises.
J’aime ces moments hors du temps, respirer l’air frais, écouter la nature, observer le ciel qui change de couleur. Parfois, je ne prends rien, mais je reviens toujours le cœur léger.
Quand je rentre, Claire me demande en souriant : « Alors, le roi de la pêche a attrapé quelque chose ? » Je lui réponds toujours :
« Oui, une belle matinée de paix. »
Je me couche souvent vers 22 heures, pour me lever à 3h15. Cette vie est intense, physique, parfois solitaire, mais toujours pleine de sens.
Avant de m’endormir, je pense à mes enfants qui dorment dans la chambre voisine, à Claire qui lit son roman, et à Paul et Mireille qui seront là demain à l’aube. Et je souris. Parce que oui, je suis fatigué, mais profondément heureux.